Visibilité du transport maritime par conteneurs

Les propriétaires de cargaison (BCO) exigent plus d’informations sur la visibilité du transport de conteneurs qu’il y a dix ans. À l’ère de la livraison juste à temps, les informations et les données de suivi en temps réel sont essentielles. La demande des propriétaires de fret oblige les transitaires à fournir ce service à un niveau de qualité élevé. Il est essentiel d’informer les clients sur l’heure d’arrivée prévue (ETA), les retards et le fractionnement du BL (Bill of Lading) dans les ports de transbordement.

Plus le nombre de transbordements augmente, plus la visibilité des conteneurs devient complexe. Le transbordement peut créer des risques, et ces risques amènent à se poser ces questions ;

– Tous les conteneurs de mon envoi (connaissement principal) sont-ils déchargés au port de transbordement ?

– Tous les conteneurs d’expédition sont-ils chargés à temps sur le bon navire de liaison ?

– Mes conteneurs sont-ils blessés/perdus/endommagés pendant le processus de transbordement ?

La visibilité des conteneurs nécessite des informations à chaque étape : port de chargement (POL), navigation, port de transbordement, port de déchargement (POD). Tout changement inattendu doit être porté à la connaissance de toutes les parties intéressées par la cargaison (conteneur). Selon la base de données de suivi ShipsGo, 35 % du total des expéditions sont des expéditions en transit. Ces envois nécessitent plus d’attention et de soins particuliers que les envois directs.

Explosion dans le port de Beyrouth

Le port de Beyrouth figure parmi les dix premiers ports maritimes de conteneurs de la Méditerranée et est considéré comme la porte d’entrée du Moyen-Orient. De nombreuses compagnies de transport maritime de conteneurs l’utilisent comme port de transbordement. Selon la base de données de suivi ShipsGo, huit compagnies maritimes, dont MSC, Maersk, Arkas, APL, Hamburg Sud, Hapag Lloyd et Sealand, utilisent le port de Beyrouth.

Ce port a connu une immense tragédie due à une explosion le 4 août 2020. Ce malheureux incident a fait 204 morts, des milliers de blessés et 300 000 sans-abri. En outre, les dégâts matériels s’élèvent à 15 milliards de dollars.

Le navire de croisière amarré à proximité a subi des dommages importants et a chaviré pendant la nuit. Deux grands transporteurs de bétail ont été lourdement endommagés. Les bureaux de Hapag-Lloyd à Beyrouth ont été détruits. Les bureaux de CMA CGM, situés à quelques centaines de mètres du lieu de l’explosion, ont été gravement endommagés.

Réaction de ShipsGo

L’équipe opérationnelle du service de suivi de ShipsGo, composée de 20 experts en soutien opérationnel, effectue la double vérification des mouvements des conteneurs, en particulier dans les ports de transbordement, manuellement, en plus de la technologie robotique développée par l’équipe informatique de ShipsGo. D’autre part, cette équipe analyse les incidents liés au transport des conteneurs.

« Lorsque notre équipe a analysé l’explosion au port de Beyrouth, elle a commencé à déterminer le nombre de conteneurs qui attendaient au port de Beyrouth pendant l’explosion. Après une analyse rapide de la base de données de suivi de ShipsGo, 80 conteneurs ont été identifiés, appartenant à onze sociétés. Dix d’entre elles étaient des transitaires ; l’une d’entre elles était BCO (Beneficial Cargo Owner). Nous avons commencé à envoyer des courriels à tous les clients ayant des conteneurs dans le port de Beyrouth. Nous les avons informés en utilisant le numéro du conteneur, le numéro du connaissement (BL) et le numéro de référence de l’expédition. Nous leur avons également demandé de contacter immédiatement le transporteur et l’agent local », explique Halil Türe, chef de l’équipe des opérations de ShipsGo.

Réaction des clients

Comme nous l’avons déjà mentionné, onze clients de ShipsGo ont été informés immédiatement après l’explosion. Beaucoup d’entre eux ne savaient pas que leurs cargaisons se trouvaient dans le port de Beyrouth pendant l’explosion. Ils ont contacté les parties concernées (transporteurs, agents locaux, compagnies d’assurance) pour régler la situation de leurs conteneurs.